En seulement 15 ans, RedBull et son propriétaire Dietrich Mateschitz ont réussi à forger un véritable empire footballistique.
Les clubs du groupe Redbull enchaine les titres en championnat et les excellentes performances en coupes européennes ; des résultats qui s’expliquent par un système perfectionné que Mateschitz reproduit dans tous les clubs de son groupe. Aujourd’hui Redbull développe certains des plus grands espoirs du football européen comme Haaland , Upamecano ou encore Patson Daka.
RedBull Mise en place d’un système cohérent et efficace
L’épopée de Redbull dans le foot démarre en 2005 à Salzburg, dans la ville du siège social de Redbull GmbH avec le rachat du SV Wüstenrot Salzburg, renommé en RB Salzburg. Celui-ci devient rapidement le plus grand club d’Autriche et domine le championnat aujourd’hui avec 7 titres de champions successifs.
Les ambitions du taureau ailé s’étendent ensuite par-delà l’Atlantique avec le rachat du New-York metrostars en 2007 (renommé en New York Redbulls) et la création du Red Bull Brasil, un centre de détection au Brésil.
Mateschitz se tourne ensuite vers le championnat allemand, après beaucoup de réflexions et de discussion avec l’ancienne légende du football Franz Beckenbauer, c’est sur la ville de Lepizig que le choix se porte. Ainsi, en 2009 RedBull rachète le SSV Markranstädt après avoir échoué dans leur tentative de rachat du FC Saschen Leipzig. Le succès de Rebull dans le sport repose sur un système cohérent et reproductible dans chaque club de leur groupe, et même dans d’autres disciplines comme la F1.
La stratégie Redbull : Un système lucratif et performant
Les clubs du groupe RB sont ce qu’on appelle communément des « clubs tremplins », Redbull possède un réseau de recrutement extrêmements performant.
Ce réseau supervisé par Ralf Rangnick (directeur sportif du projet RB) leur permet de recruter des jeunes talents, les développer puis les revendre à des grands clubs européens avec une plus-value. Certains de ces joueurs font aujourd’hui parties des plus grands joueurs du monde comme Sadio Mané, Erling Haaland ou encore Joshua Kimmich. D’autres sont de grands espoirs du foot comme Upamecano, Konaté ou Daka.
Tout est prévu pour assurer au mieux le développement des pépites sur lesquelles le groupe mise. Ainsi, quand les joueurs performent bien, ils peuvent être récompensés en passant de Salzburg à Leipzig par exemple. En 2011 Redbull, rachète le Fc Liefering, club de D2 autrichienne, ce club sert de réserve officieuse à Salzburg. Avec un effectif extrêmement jeune avec un âge moyen de 18,4 ans, ces joueurs savent que s’ils sont performants et sérieux, ils peuvent ensuite aller jouer à Salzburg puis à Leipzig ou dans un autre grand club.
Diadie Samassekou déclarait d’ailleurs :
« Si tu réalises une grosse performance avec Liefering, tu peux te retrouver dans le groupe de Salzbourg la semaine suivante. »
Ce système de réserve officieuse fait partie de l’ADN du système Redbull, c’est d’ailleurs un procédé que l’on retrouve dans leurs écuries de F1 avec Redbull Racing et Alpha tauri.
Les clubs du groupe RB sont aujourd’hui des lieux préférentiels pour les jeunes joueurs en quête de temps de jeu, grâce à leur système de promotion entre les différents clubs du groupe, les infrastructures et les performances en Europe, les jeunes joueurs peuvent bénéficier d’expérience au plus haut niveau tout en sachant que tous les grands clubs européens surveillent attentivement les matchs des clubs de RB.
Un système controversé
À l’instar du groupe City (manchester, melbourne etc.) le groupe Redbull pose plusieurs problèmes éthiques.
En effet RedBull est souvent accusé d’effacer l’histoire et les supporters des clubs achetés, ces clubs ne deviennent plus qu’une franchise dans le réseau Redbull et perdent ainsi leurs identités propres.
C’est d’ailleurs pour ces raisons que Redbull n’a pas réussi à acheter le Fc saschen Leipzig, les supporters ont fait opposition en faisant pression sur leurs dirigeants, refusant que leur club de cœur perde son histoire. Le RB Leipzig a d’ailleurs était élu club le plus détesté d’Allemagne, accusé d’être un club en plastique, sans histoires et dont le succès repose sur les millions du taureau ailé.
La franchise est aussi souvent accusée de ne pas toujours respecter les lois et de les tourner en leur faveur en jouant sur des flous juridiques. Ainsi, par exemple, le RB du RB leipzig ne tient pas pour RedBull, mais pour RasenBallsport Leipzig, évitant ainsi la législation sur l’interdiction à un club de porter le nom d’une marque.
Le club est aussi accusé de ne pas respecter la règle du 50 + 1 stipulant que les membres d’un club doivent posséder la majorité des votes lors de l’assemblée générale. Cela permet d’éviter qu’un investisseur privé possède plus de 49 % du club et puisse ainsi contrôler le club.
Quel avenir pour Redbull dans le monde du football ?
Aujourd’hui, on peut dire que l’empire RedBull a envahi le monde du football avec succès, et même si leurs méthodes sont parfois discutables, il faut reconnaître l’efficacité de leur système permettant à des jeunes joueurs de se développer et briller aux yeux du monde.
Les clubs du groupe Redbull forment certains des meilleurs joueurs du monde et sont devenus une place de marché incontournable en seulement une quinzaine d’années. Et ce n’est que le début, Dietrich Mateschitz devrait bientôt s’attaquer à de nouveaux championnats et notamment la premium league.
En effet, celui-ci a déjà essayé de racheter West Ham en 2016 avec une offre de 760 millions d’euros qui s’est vu être refusé. Mais ce n’est sans doute qu’une question de temps avant qu’il ne retente sa chance en Angleterre même si cela devrait s’annoncer plus complexe, car on sait à quel point les Anglais sont attachés à leurs clubs et à leurs histoires.
Article rédigé par Nans de Barbarin
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